Berlin Poche poursuit son exploration estivale des lieux d’art indépendants à ne pas manquer pendant le Project Space Festival tout au long du mois d’août ! Cette semaine, on a sélectionné pour vous 4 événements à ne manquer sous aucun prétexte, à moins bien-sûr d’avoir mis le cap sur une île dans le Pacifique, mais là, c’est tant pis pour vous…

 

 

Pour une fois qu’un projet d’art tient à s’occuper de vous, cher visiteur, pourquoi dire non ? Hébergé par Kanya Berlin Project Space (Choriner Straße 81), le projet insitu vous invite lundi à vous découvrir, vous ! Des hôtes et hôtesses charmant(e)s vous aideront à parcourir le chemin de votre « moi » intérieur, à explorer votre passé et vous faire une idée de l’avenir. Mieux qu’un cours de yoga ou une séance chez le psy, insitu vous veut du bien !

 

 

Sur plus de 70 candidats au Project Space Festival 2015, seuls 30 ont été sélectionnés. Organisation oblige. Mais ce principe de recrutement et d’élimination ne rappellerait-il pas un peu le système élitiste des foires d’art contemporain ? Mercredi, General Public (accueilli par nGbK, Oranienstraße 25) met les pieds dans le plat et se demande franchement : « Mais bordel, c’est quoi un Project Space ? » On est ravi de cette question et impatient des réponses, apportées par des discussions et tables rondes animées par des spécialistes en la matière, directeurs et/ou créateurs de lieux d’art indépendants.

 

 

Oui, il y a aussi des œuvres plastiques dans le Project Space Festival, des œuvres avec de la matière, des couleurs, des coulures même. L’artiste de Bâle Jan Hostettler perce des trous dans le mur et y injecte de la peinture, qui s’écoule ensuite toute droite vers le sol, créant une composition graphique dans l’espace réduit de Zwanzigquadratmeter (Petersburger Straße 73) à voir samedi. Mais ces trous dans le mur ne sont pas un hasard : ils sont la réplique exacte des trous percés au fur et à mesure du temps pour des raisons pratiques dans la remise attenante à la salle d’exposition. Parce qu’en art, rien n’est jamais fait approximativement.

 

 

Dimanche sera épique ! C’est carrément une nouvelle version de la première partie de l’Odyssée d’Homère, la Télémachie que vous propose Kinderkook & Caracas sur les bords du Landwehrkanal (cf. Projectspacefestival.com pour plus de précisions). L’intrigue de ce récit se déroulera le long du canal, à travers des voix et des inscriptions éparpillées sur une route mise en ligne sur le site du festival pendant la semaine. L’antique se veut miroir des transformations contemporaines de la ville : une réflexion et un conte pour une invitation à la flânerie.

 

 

Hélène Coineau

 

 

Plus d’infos sur le site du Festival et sur Facebook.

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